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UNE FEMME OUBLIÉE DE L’HISTOIRE : NETTIE STEVENS

Article de Ashley GONTHIER et Judicaëlle LEMAITTE
28 décembre 2025 par
UNE FEMME OUBLIÉE DE L’HISTOIRE :  NETTIE STEVENS
Rédaction
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Héroïnes méconnues, ces femmes qui ont marqué l’Histoire sans faire de bruit : Nettie Stevens Nettie


Stevens est née le 7 juillet 1861 dans une famille modeste. 


Elle fut une élève brillante, passionnée par les sciences et les mathématiques, domaines très peu accessibles aux femmes à cette époque. Alors afin de pouvoir financer ses études universitaires, elle enseigna en tant qu’institutrice durant quelques années. C’est finalement à ses 35 ans que Nettie reprit ses études, avec un cursus universitaire de biologie. Elle obtint ensuite son master en 1900, après la présentation de son projet : « Studie on Ciliate Indurora » (organismes microscopiques). 


Elle poursuivit ses recherches dans le domaine de la cytologie au Bryn Mawr College de Philadelphie, une université prestigieuse pour les filles qui pouvaient les aider à obtenir des diplômes reconnus à la fin de leur cursus. Nettie passa son doctorat en 1903. 


Mais sa demande de statut de chercheuse fut refusée, faute d’argent ; à la place, la direction de son institut lui proposa un poste de professeure universitaire avec peu d’obligations, afin qu’elle puisse continuer ses recherches. C’est donc en 1905 que Nettie Stevens fit la découverte du rôle des chromosomes X et Y dans la détermination du sexe de l’embryon. 


Malheureusement, elle décéda d’un cancer du sein à 50 ans, et ne fut récompensée pour ses découvertes. 


Ainsi, Nettie Stevens est une de ces femmes qui, effacée, n’a reçu aucune récompense, aucune reconnaissance pour ses travaux avant 2007, environ un siècle après sa mort. Pire, le Prix Nobel de Médecine, dédié aux découvertes scientifiques les plus importantes, dont celle de cette scientifique, a été décernée pour ces découvertes à un homme, Thomas Hunt Morgan, qui ne méritait aucun de ses lauriers ! 


Pourtant, ces usurpations (puisqu’ainsi nous pouvons les nommer) ne sont pas nouvelles. Cela porte un nom : l’effet Matilda.


Autrefois connu sous le nom d’effet Matthieu, ce phénomène renommé par l’historienne Margaret Rossiter dans les années 80 est utilisé pour parler de ces femmes qui, effacées et oubliées par l’Histoire, où leurs contributions à la recherche scientifique ont été volées. Il existe d'autres formes de spoliation dans d’autres domaines techniques.


Malheureusement, cet effet est encore présent aujourd’hui et de nombreuses inventions révolutionnaires ne sont pas reconnues par leurs inventrices. Par exemple, on retrouve Rosalind Franklin, la femme qui découvrit l’ADN, ou bien Chien-Shiung Wu, physicienne qui a contribué à la fondation du modèle standard des particules, mais qui n’a reçu aucun prix, au contraire de ses collègues masculins.


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