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L’ENDOMÉTRIOSE : NE PAS AVOIR HONTE

Article de Maïlyss ARCADE--VOLBERG
28 décembre 2025 par
L’ENDOMÉTRIOSE : NE PAS AVOIR HONTE
Rédaction
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L’endométriose est une maladie chronique qui touche environ 190 millions de femmes dans le monde, soit près de 19 %. 


Cette maladie est encore très peu connue du grand public, et souvent mal comprise - beaucoup pensent à tort qu’on peut « l’attraper » comme une simple grippe. 


Pour bien comprendre l’endométriose, il faut d’abord savoir d’où elle provient : les règles. 


Chaque mois, au cours du cycle menstruel, une muqueuse se forme dans l’utérus de la femme pour accueillir un éventuel futur bébé en cas de fécondation. C’est ce qu’on appelle l’endomètre. 


En l’absence de fécondation, l’endomètre est évacué par le vagin, donnant lieu aux règles.


L’endométriose, c’est l’inverse : au lieu de s’écouler normalement, une partie de la muqueuse remonte dans le système vaginal et vient se loger dans les ovaires, les ligaments utérins, la vessie ou encore les trompes de Fallope. 


Il est important de préciser qu’elle peut se situer dans plusieurs zones en même temps. 


Des cas très rares ont même été détectés dans les poumons et le cerveau. 


Les symptômes de l’endométriose sont généralement associés à une fatigue chronique, des troubles digestifs (diarrhée, constipation…), des douleurs abdomino-pelviennes situées dans la région du bassin, des douleurs lombaires, une infertilité et/ou une dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels).


Certaines personnes sont atteintes de la maladie sans présenter de symptômes, ce qui rend son diagnostic difficile. 


En moyenne, les médecins mettent sept ans avant de diagnostiquer une femme atteinte d’endométriose. 


Pour détecter la maladie, trois pratiques sont généralement utilisées :- Une échographie abdomino-pelvienne, souvent pratiquée en clinique ou à l’hôpital ;

- Une IRM pelvienne, généralement effectuée par un gynécologue ;

- Et plus récemment, un test salivaire, mis sur le marché de la santé. 


Il n’existe pas encore de traitement, mais plusieurs solutions permettent d’atténuer les douleurs provoquées par l’endométriose : des antalgiques, des traitements hormonaux pour bloquer le cycle menstruel, ou encore la chirurgie dans certains cas. La douleur des femmes atteintes d’endométriose a souvent été passée sous silence.


Comme le dit Whoopi Goldberg, célèbre actrice et humoriste connue pour son film Sister Act (sorti en 1992), il est essentiel de parler du cycle menstruel, car selon elle, les femmes ont été trop longtemps réduites au silence. Elle explique que pendant des années, elle a souffert de douleurs intenses et inimaginables avant de découvrir qu’elle était atteinte d’endométriose. « Les femmes ont grandi en pensant qu’il était normal de souffrir. Ce n’est pas le cas. » déclare-t-elle dans une interview. 


Dans un monde où parler d’intimité reste tabou, Whoopi Goldberg dénonce ce silence haut et fort, sans crainte. Elle participe fréquemment à des campagnes de sensibilisation, notamment avec la Endometriosis Foundation of America. Il ne faut pas avoir honte d’en parler. La vérité doit parfois être affrontée en face, comme le dit si bien Whoopi Goldberg : « Je veux que les jeunes filles sachent qu’il est normal de chercher de l’aide quand elles souffrent. Ce n’est pas une honte. »


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